Mon train trip en Occitanie

Publié par France-Trotter le

Mon train trip en Occitanie

13 jours d'une belle épopée sur rail

Aujourd’hui, l’expérience que je vous partage est un peu spéciale puisqu’il s’agit de mon premier train trip en Occitanie. J’ai eu la chance de pouvoir le réaliser début juillet et de découvrir cette magnifique région que je n’avais jamais encore visité. Au total, je suis parti 13 jours, j’ai visité 17 villes dans 4 régions différentes (dont 12 en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon). Au programme : 47h30 de trains, 235km de marche, de l’histoire, de la nature et la beauté du Sud-Ouest.

Organisation de mon train trip en Occitanie

Avant de vous détailler mon périple je vais vous parler un peu de mon organisation. D’ailleurs je ferais sans doute un article organisation avant les beaux jours de 2021 pour aider ceux qui voudraient se lancer à l’aventure. Pour ce voyage, j’avais donc deux choix. Soit, je le faisais en itinérance et dormant dans de nouveaux endroits tous les soirs. Soit, je me trouvais un camp de base qui me servait à faire des aller-retours à la journée. Comme, j’ai bénéficié du Pass TER Jeune pour prendre les train TER en illimité, la question ne se posait plus. Il était plus simple de partir d’un camp de base pour ne pas avoir à s’occuper de ses affaires. Ainsi, j’ai commencé les trois premiers jours au départ de Bordeaux, puis j’ai fini toutes les vacances au départ de Toulouse.

Retrouvez tous les articles déjà écrits sur ce voyage à la fin de cet article.

Jour 1 : Biscarosse (Landes, Aquitaine)

Pour commencer ce voyage en train, ceux qui connaissent Biscarosse le savent, j’ai triché. En effet, Biscarosse n’est pas desservi par le train. J’ai profité d’un prétexte familial pour passer une journée là-bas, quelques jours avant mon vrai train trip. Le moins que je puisse dire c’est que ce fut une formidable entrée en matière. Auparavant, je n’avais jamais vraiment été à l’océan de ma vie. J’ai bien fait la côte atlantique, mais depuis le port de La Rochelle, le Golfe du Morbihan ou la Côte d’Amour entre Saint-Nazaire et Le Croisic ce n’est pas la même chose. Les vagues étaient hautes, le courant était vraiment puissant et l’éclate était totale ! J’ai vraiment adoré cette découverte même si c’était très crevant de se baigner face aux éléments.

atlantique plage biscarosse
La plage et les grosses vagues de Biscarosse
Dune du pilat arcachon
Vue depuis le sommet de la Dune du Pilat

Jour 2 : Arcachon (Gironde, Aquitaine)

Mon premier vrai jour de train trip commence ici. Alors pour retrouver la joie du grand air après ce long confinement j’ai décidé de taper fort. 38 kilomètres pour faire l’aller-retour entre la Gare d’Arcachon et la Dune du Pilat à pied. Evidemment, le tout pied-nu dans le sable … enfin presque. La marée haute m’a surpris au retour et m’a forcé à terminer par le quartier chic d’Arcachon plutôt que de continuer le long de la plage. Ce fut ma plus longue et grosse journée. Et quelle journée ! L’ascension de la Dune côté océan est quand-même physique, surtout sous 35 degrés et avec 20 kilomètres déjà dans les pattes. Néanmoins, elle vaut vraiment le coup. La vue panoramique est tout droit sortie d’un décor de film.

Entre le Bassin d’Arcachon, le Cap-Féret, les bancs de sable, les longues dunes de sables et l’immense forêt de pins, on ne sait plus où donner de la tête. On s’y croirait presque dans le désert.

Pour le 3e jour, j’ai décidé de changer de région et d’aller explorer un petit bout de Poitou-Charentes. Vous me connaissez, j’adore tout ce qui touche à l’eau et aux bateaux. Vous comprendrez donc mon irrésistible envie d’aller visiter Rochefort et son ancien Arsenal des Mers. Rochefort fut l’un des épicentres de la Marine Française du XVIIe au XXe siècle. Aujourd’hui, l’ancien arsenal est un musée géant dans lequel je me suis éclaté. Le Musée de la Marine de Rochefort, comme son homologue brestois est vraiment top. Très bien détaillé et très pédagogue ! L’ancienne corderie royale n’a rien non plus à lui envier car il est tout aussi bien et intéressant. Enfin, le gros atout de Rochefort c’est la présence à quai de la reconstitution de l’Hermione, le trois-mâts de La Fayette. Vraiment génial de pouvoir monter à bord et de connaitre toute l’histoire de ce formidable projet.

Hermione Rochefort arsenal des mers
L'Hermione exposée à l'Arsenal des Mers
basilique saint-michel bordeaux
La basilique Saint-Michel de Bordeaux, l'un des plus hauts édifices religieux de France

Jour 4 : Bordeaux (Gironde, Aquitaine)

Retour en Aquitaine, avec une journée visite de mon camp de base, Bordeaux. Enfin, je devrais plutôt dire la redécouverte puisque c’est la troisième fois que je visite la ville en trois ans. Le programme du jour fut assez light. Promenade dans le Quartier des Chartrons et dans le Jardin des Plantes avant d’aller faire le très intéressant mais beaucoup trop vaste Musée d’Aquitaine. Il faudra que je revienne pour le faire car la collection permanente était tellement riche que j’ai dû me concentrer que sur les périodes historiques qui me plaisait sinon je risquais de rater le train. Ce fut une journée rondement menée avant le départ pour Toulouse mon deuxième camp de base.

Pour le premier jour de mon train trip en Occitanie (enfin arrivé dans la région) j’ai encore décidé de frapper fort avec deux mastodontes du patrimoine religieux français. D’un côté la cathédrale-citadelle d’Albi construit au temps où l’hérésie cathare était encore bien présente. De l’autre côté la très belle cathédrale de Rodez. Pourtant, malgré le programme alléchant la journée fut ambivalente. Albi est vraiment géniale avec ses bâtiments ocres sur son éperon rocheux, le tout avec le Tarn à ses pieds. Les musées dédiés à Lapérouse et Toulouse-Lautrec, les célébrités locales, sont sympathiques. La Cathédrale possède l’un des derniers chœurs médiévaux fermés de France et elle est totalement peinte de couleur vive à l’intérieur, c’est un spectacle grandiose. Alors que Rodez est beaucoup moins pourvue en beaux monuments et surtout la façade de la cathédrale était en travaux. Je n’ai donc eu pas grand à me mettre sous la dent là-bas. A refaire à l’avenir donc.

Albi cathédrale tarn
Albi et sa cathédrale forteresse
escalier monumental auch
L'escalier monumental au pied d'Auch

Jour 6 : Auch (Gers)

Journée de repos bien méritée en ce sixième jour. Après les premiers périples du début de la semaine, j’ai décidé de m’accorder un premier jour de repos en allant me promener à Auch. Située seulement à une heure de Toulouse et avec peu de choses à voir c’était l’endroit parfait pour faire une pause. La visite du centre-ville avec la cathédrale, les ruelles et l’escalier monumental est sympa à faire sans être transcendante. Une petite journée calme dans une ville où je n’attendais rien de particulier.

Avant de reprendre le train à la conquête de l’Occitanie, j’ai décidé de me promener un peu le centre-ville de Toulouse. La principale raison était le mauvais temps. De l’Atlantique à la Méditerranée, les nuages sévissaient. Alors comme j’étais déjà venu une fois à Toulouse, j’ai décidé de sacrifier une journée photo pour être sûr de profiter un maximum ailleurs. En plus d’avoir redécouvert la Ville Rose et de nombreuses boutiques et librairies sympa, je suis parti visiter Aeroscopia, le musée dédié à l’aventure aéronautique de Toulouse. Un peu cher, comme tout musée dans le genre mais assez sympa à faire afin de voir des avions authentiques de très près et même de l’intérieur comme le Concorde ou l’A380. Néanmoins, je suis quasiment sûr que je ne le referais jamais au vu de son éloignement du centre de Toulouse et de son prix.

La Basilique Saint-Sernin toulouse
La Basilique Saint-Sernin sous les nuages
Le château comtal de Carcassonne
Le château comtal de Carcassonne

Jour 8 : Narbonne (Aude) & Carcassonne (Aude)

Et au huitième jour, le soleil fut. Il était alors temps de reprendre le train et de continuer l’exploration de l’Occitanie mais cette fois-ci côté Languedoc. La Méditerranée ce sera pour bientôt, mais avant je voulais m’attaquer au monument médiéval qui me fait envie depuis tant d’années : la Cité de Carcassonne. Après une petite matinée à explorer le centre-ville médiéval de Narbonne et son très beau Palais de l’Archevêque, ville que je recommande pour une demi-journée, je suis parti à Carcassonne. Sur place, j’avais des étoiles plein les yeux devant la merveille restaurée par Viollet-le-Duc. Même si je savais qu’historiquement la restauration de la vieille cité avait quelques incohérences, le plaisir était total. Je vous recommande absolument la visite du château comtal et d’une partie des remparts avec vue sur les Pyrénées.

Mon seul regret c’est qu’il y avait trop de touristes, mais bon je ne suis pas le seul à vouloir la visiter.

Jour 9 : Perpignan (Pyrénées Orientales) & Collioure (Pyrénées Orientales)

Après avoir commencé une semaine auparavant par l’Océan Atlantique, il était temps pour moi de retrouver la fraicheur du grand large avec la Méditerranée. Pourtant, il s’est avéré que cette journée était la pire journée de ce train trip. En effet, j’avais le choix entre passer beaucoup de temps à Perpignan et 2h à Collioure ou faire l’inverse. Initialement, j’avais mis beaucoup d’attentes dans Perpignan et je voyais Collioure comme un bonus sympa. J’avais tort ! Perpignan n’est vraiment pas attractive du tout. A part le Castillet dans le centre qui est joli, le reste est très décevant, y compris le Palais des Rois de Majorque. En revanche, Collioure est un vrai décor de carte postale avec son petit port dissimulé au pied des montagnes et gardé par de nombreux forts. La ville aurait été parfaite pour une journée entière. De nombreuses randonnées ou activités nautiques y sont possibles dans un décor mêlant fièrement mer et montagne.

 L’année prochaine, c’est sûr, je ferais un long week-end à Collioure !

Collioure
Collioure est un décor de carte postale
vieille ville cahors
La vieille ville de Cahors depuis les hauteurs

Jour 10 : Cahors (Lot) & Montauban (Tarn-et-Garonne)

Le dixième jour fut pour moi une journée surprise. Je m’étais brièvement renseigné sur ces deux villes avant de visiter et je n’en attendais rien de spécial. Pourtant, j’ai été charmé et c’est un peu mon coup de cœur imprévu du séjour. Tout d’abord Cahors est une petite ville charmante entourée par le Lot et de nombreuses collines verdoyantes. En plus d’offrir un décor parfait avec son énorme pont médiéval, sa cathédrale et sa tour des pendus, elle détient de nombreux chemins de randonnées sur ses hauteurs. Personnellement, j’ai fait la très classique ascension du Mont Saint-Cyr avec une vue panoramique sur toute la partie historique de la ville. Vraiment beau ! Ensuite, à Montauban je me suis laisser charmer pendant une petite balade par la beauté des monuments et notamment sa Place Nationale. On dirait le patio d’un grand palais avec son large espace périphérique couvert de voutes.

Jour 11 : Sète (Hérault) et Béziers (Hérault)

On approche bientôt de la fin puisque c’est mon dernier déplacement extérieur. Cela fait déjà pas mal de kilomètres et d’heures de train au compteur mais ça allait. Pour éviter une éventuelle perte de motivation, je me suis gardé une superbe visite pour la fin. La ville de Sète est vraiment originale et j’ai adoré. Pour faire simple, c’est une ville où presque chaque rue a un canal où sont amarrées pleins de barques. Sète est coincée au pied du Mont Saint-Clair qui offre une vue panoramique sur la ville ainsi que sur l’Etang du Thau (un étang plus gros qu’un lac) et la Méditerranée qui entourent la ville. Cette ville est vraiment située dans un espace atypique et son port est vraiment sympa même si je n’ai pas pu y faire d’activités à cause du Covid. Porter un masque quand on fait du bateau au large c’est de l’hérésie.

Ensuite, Béziers fut une courte halte, de deux heures, très sympathique aussi. Une fois encore, c’est une ville située sur un éperon rocheux qui domine un fleuve, l’Orb. Le centre-ville est chouette entre la cathédrale, la vue sur les Pyrénées et les nombreuses ruelles où il fait bon se promener. De plus, la ville possède une montée fluviale à 9 écluses et des arènes toutes neuves. Cela vaut le détour.

Sète
La ville de Sète depuis le Mont Saint-Clair
Envol des Pionniers Toulouse
Un des premiers avions piloté par les pionniers de l'Aéropostale

Le dernier jour le voilà. C’est la fin d’une aventure ou presque puisque j’ai décidé de me faire un petit bonus par la suite. A Toulouse rien de nouveau sous les nuages. C’est triste de rester 8 jours là-bas et de la visiter les deux seuls jours de mauvais temps, mais bon c’est le jeu. J’ai donc fait une nouvelle visite éclair du centre-ville que je connaissais déjà puis je suis parti direction l’Envol des Pionniers. Ce musée, situé en périphérie de Toulouse, est dédié aux aventuriers de l’Aéropostale dont Toulouse était le point de départ. Ce musée est sans aucun doute l’un des mieux construit. Les supports, la collection, le parcours, tout est agréablement joli et moderne tout en étant très pédagogique et en immergeant parfaitement dans cette époque. Ce fut un régal pour moi le fan de ces pionniers.

Enfin, voici le beau bonus que je me suis octroyé pendant mon trajet retour : deux heures de correspondances à La Rochelle. C’était juste ce qu’il faut pour aller manger sur le Vieux-Port, revoir les magnifiques remparts et surtout découvrir le nouvel Hôtel de Ville fraichement rénové. C’est peut-être le plus beau de France tellement il est joli.

Franchement rien à redire c’est une dernière petite visite parfaite pour clore ce long et beau voyage qui fut fatiguant mais très ressourçant après les péripéties de ce début d’année 2020.

Hôtel de Ville La Rochelle
Voici l'Hôtel de Ville de La Rochelle restauré

La carte de mon train trip en Occitanie

Les articles détaillés de mon train trip en Occitanie

La Cité Cathare

Au bord de la Charente

La Ville Rose

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