La France et ses duchés
La France n’a pas toujours été ce bel hexagone allant de Brest à Strasbourg ou de Dunkerque à Perpignan. Le Royaume de France a longtemps été composé d’un domaine royal, propriété du Roi, et d’une multitude de seigneuries, comtés et autres duchés, plus ou moins vassaux de ce dernier. Cependant, l’autorité royale ne s’exerçait pleinement que sur le domaine. Les vassaux, bien que lié par un serment de fidélité, avaient une certaine liberté, qu’ils s’octroyaient parfois eux-mêmes.
Au temps de Hugues Capet (987 – 996), le domaine royal ne comportait que l’actuelle Île-de-France et l’Orléanais. Chaque roi essaya donc d’agrandir toujours un peu plus le domaine. Néanmoins, il fallut de nombreuses guerres et intrigues pour achever cette union territoriale. Philippe Auguste (1180 – 1223) fut le premier Roi à agrandir considérablement le domaine avec l’intégration de la Normandie, l’Anjou et la Touraine. Puis des rois tels que Philippe le Bel, Louis XI, François 1er, Louis XIV l’agrandirent considérablement à leurs tours. Jusqu’à ce que Louis XV (avec la Lorraine et la Corse) et Napoléon III (avec la Savoie et Nice) finirent de donner à la France les frontières qu’elle a aujourd’hui.
Cependant, cet agrandissement du domaine royal n’était pas du goût des principaux ducs et duchesses de France qui ont tout fait pour empêcher l’intégration de leurs duchés. Alors, quelles furent les relations entre les Rois de France et les principaux ducs ?
Du vivant de Charlemagne, la Bretagne fut une Marche d’Empire qui prit rapidement son indépendance sous le règne du Roi Nominoë. Un siècle plus tard, le sauveur de la Bretagne, Alain Barbetorte se proclame simple Duc de Bretagne. Dès lors, le duché glissa progressivement vers l’intégration au Royaume de France. Et ce, malgré des périodes d’améliorations des relations franco-bretonnes ou des tentatives indépendantistes de Anne de Bretagne.
Le Duché de Lorraine tire son origine de la Lotharingie, la grande région du Royaume de Lothaire, le petit-fils de Charlemagne. Très vite, ce territoire est une zone à cheval entre la zone d’influence du Royaume de France et celle du Saint-Empire-Romain Germanique. La duché dû se trouver une place, pendant près d’un millénaire, entre un royaume à l’appétit débordant et un empire sur le déclin.
Le Duché d’Aquitaine a été marqué tout au long de son histoire par la guerre et la rébellion contre la Couronne de France. Dès 732, l’Aquitaine est meurtrie par les invasions arabes. Puis, les premiers Ducs d’Aquitaine se rebellèrent contre le Roi des Francs. Elle connu aussi des guerres de succession, ainsi que trois guerres franco-anglaises dont la Guerre de Cent-Ans pour le contrôle du duché.
Le Duché de Normandie fut créé en 911 par le Roi Charles III afin de protéger Paris, la capitale du Royaume de France. Cependant, Duché et ses Ducs gagnèrent rapidement en puissance avec la conquête du Royaume d’Angleterre par Guillaume le Conquérant. Les Roi-Ducs duché se firent encore plus menaçant quand ils ajoutèrent, à leurs domaines, l’héritage Aquitain et d’Anjou des Plantagenêt. La guerre décidera du sort cette rivalité.
Le Duché de Bourgogne était originellement un Royaume indépendant. Pourtant, il fut surtout un duché dont les ducs étaient des proches du Roi de France. Fils ou membres d’une dynastie cadette de celle du Roi, le lien du sang fut un véritable atout pour la Bourgogne. Cependant, il se transforma vite en cauchemar quand la famille des Valois s’entre-déchira durant la Guerre de Cent-Ans.
La France et ses duchés ont toujours eu des relations compliquées. D’un côté vous trouverez des Rois de France conquérants. De l’autre côté, il y a de nombreux ducs et comtes aux volontés indépendantistes. Afin de mieux comprendre les enjeux de pouvoir entre les deux camps, je vous propose une comparaisons entre leurs territoires. Puis, je vous décrirai les principales annexions royales et les grands actes d’insubordination des vassaux.
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La place du Catholicisme en France au niveau politique comme social a longuement évolué en 2 000 ans d’histoire. Après des débuts balbutiants, cette nouvelle religion s’installa rapidement au centre de nos villes et de nos sociétés. Néanmoins, dès que les rois décidèrent de l’influencer, l’autorité ecclésiastique s’affaissa jusqu’à la célèbre loi de 1905.
La France et l’Allemagne (au sens géographique) devinrent progressivement des ennemis à partir du XVIe. Cependant, c’est sous Napoléon 1er que commença une animosité héréditaire amenant à chaque nouvelle génération un conflit ravageur et humiliant pour le vaincu. 1806, 1870, 1914, 1939 résonnent dans les deux pays comme un lourd tribut du sang.